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"Sept jours de trop" : les jeunes migrants installés dans une école désaffectée de Paris toujours sans solution

Publié le 12-04-2023

Date de la publication : 12/04/2023
Source : BFM Île-de-France
Autrices : Clémence RENARD et Juliette VIGNAUD

« Des mineurs non accompagnés se sont installés mardi soir dernier dans une école désaffectée du 16e arrondissement de Paris et réclament une mise à l’abri.

La situation dure depuis plus d’une semaine. Environ 200 jeunes migrants occupent une école située rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris, depuis mardi soir dernier.

Les mineurs non accompagnés se sont installés en quelques minutes dans l’établissement désaffecté et réclament une mise à l’abri. Cette occupation a été organisée par les associations Utopia 56, TIMMY, TARA et les Midis du MIE. Elles "demandent un accompagnement pluridisciplinaire" des jeunes migrants, "adapté à leurs situations individuelles et dans des hébergements stables en Île-de-France".

"On a envie que ça s’arrête"

Ces dernières souhaitaient que l’occupation dure le moins longtemps possible car les conditions de vie dans cette école sont loin d’être idéales entre le manque d’eau et d’électricité.

"Globalement, ça va bien car une solidarité s’organise et permet d’être là pour assurer une présence, la sécurité des lieux et un apport alimentaire pour les jeunes mais ils sont exténués. Beaucoup sont malades", déplore Nikolaï Posner, coordinateur d’Utopia 56 à Paris.

"Des associations humanitaires, comme Médecins sans frontières et Médecins du monde, viennent assurer des permanences médicales et psychologiques. On a envie que ça s’arrête et on a envie que le droit et la dignité des jeunes soient enfin respectés", ajoute-t-il.

"Sept jours de trop"

Les mêmes locaux avaient déjà été brièvement occupés par des migrants à l’initiative d’Utopia 56 en 2021. Lors de cette action, la prise en charge avait été très rapide.

"Il y a eu une solution qui s’était mise en place dans la soirée. Là, on est déjà à sept jours, sept jours de trop. Malheureusement, il n’y aucun dialogue qui se met en place que ce soit avec le ministère du Logement, de la Protection de l’enfance ou de l’Intérieur, personne ne nous répond", dénonce Nikolaï Posner.

Ce dernier évoque "la politique de la chaise vide" et déplore le mutisme des autorités : "On fait comme si cette situation n’existait pas alors qu’on a des jeunes en extrême détresse."

"On restera autant de temps qu’il le faudra"

Les jeunes et les associations sont bien décidés à rester dans les locaux tant qu’une solution de relogement ne leur est pas proposée.

"Les jeunes ne vont pas disparaître. On restera là autant de temps qu’il le faudra", affirme Nikolaï Posner. L’association milite notamment pour que la présomption de minorité soit déclarée dans le droit français, afin que les jeunes migrants soient déclarés mineurs dès leur arrivée jusqu’à décision du juge. »

Voir l’article en ligne : www.bfmtv.com