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Indre-et-Loire : débordé, Utopia 56 annonce arrêter la mise à l’abri des mineurs isolés

Publié le 16-02-2023

Date de la publication : 16 février 2023
Source : La Nouvelle République
Auteur : Pierre VEILLÉ

« Face à une explosion des demandes et faute de place, l’association Utopia 56, qui vient en aide des mineurs non accompagnés, se voit contrainte de distribuer des tentes à ces jeunes remis à la rue.

Elle ne peut plus faire face. « Nous voyons arriver chaque jour, un, deux parfois trois jeunes, au local de l’association. Malgré la mobilisation des hébergeurs solidaires, nous savons que nous n’avons plus de solutions d’hébergement et que nous allons devoir distribuer des tentes dans les jours à venir. Nous sommes en février et nous sommes inquiets pour tous ces jeunes », explique dans un communiqué de presse Marine Faudet, coordinatrice d’Utopia 56 Tours, association qui vient en aide aux exilés.

« Notre association accompagne actuellement une quarantaine de jeunes et nos solutions d’hébergement sont saturées », explique l’association qui voit de plus en plus de jeunes à la rue : «  Nous constatons que les remises à la rue par le département d’Indre-et-Loire continuent et sont toujours aussi nombreuses. »

Remises à la rue toujours aussi nombreuses

Compétent en matière de protection de l’enfance, le Département prend en charge les mineurs non accompagnés, à condition qu’ils soient mineurs.
Au cœur de la discorde pour déterminer l’âge de jeunes réfugiés : un test osseux remis en cause par les associations. Si le jeune est déclaré majeur, ce sont les services de l’État qui sont compétents pour le prendre en charge, et non le Département.

" Ils ne peuvent prétendre à un hébergement d’urgence au 115 du fait de leur minorité et ne peuvent être pris en charge par la protection de l’enfance, car considérés comme majeurs ", affirme Utopia 56.

Une double peine pour des jeunes qui se retrouvent à la rue où ils "sont exposés aux phénomènes de traite des êtres humains, d’emprise par des réseaux de petite délinquance ; les conditions de vie à la rue impactent très sévèrement leur état de santé général" . »

Voir l’article en ligne : lanouvellerepublique.fr