Ces deux jeunes réfugiés viennent, à leur tour, en aide à des mineurs non accompagnés de Quimper

Date de la publication : 6 février 2023
Source : Ouest-France

« Anciens mineurs non accompagnés (MNA), Slimane et Niaky, deux jeunes Maliens aujourd’hui titulaires d’un CAP, ont mis leurs compétences au service des bénévoles du collectif 29 Couleurs, qui œuvre pour venir en aide à ceux arrivés dernièrement à Quimper (Finistère).

Il y a plusieurs années, Slimane et Niaky, jeunes Maliens réfugiés arrivaient à Quimper, comme mineurs non accompagnés (MNA). Avec l’aide du Département du Finistère, de services dédiés, du parrainage de familles et de l’aide de bénévoles pour leur suivi scolaire, ils ont pu passer et obtenir avec succès un CAP. Pour Slimane, en pâtisserie et pour Niaky, en cuisine au lycée du Paraclet, à Quimper.

« Pour nous, les voir ainsi nous aider dans notre action de soutien à d’autres jeunes réfugiés qui, comme eux, ont besoin d’aides et de suivi dans leurs démarches d’intégration, est aussi la preuve que nous avons réussi notre mission  », ​se réjouit Annaïk Le Floc’h, la présidente de la maison de quartier, à l’initiative du collectif de bénévoles du Moulin Vert, 29 Couleurs.

Le maillon humain de la chaîne

Le bénéfice des 70 parts de poulet, vendues samedi 4 février, va servir, dans un premier temps, à l’achat de fournitures scolaires. En effet, le collectif s’occupe actuellement d’une vingtaine de jeunes en attente d’être scolarisés, lorsqu’ils seront reconnus officiellement comme MNA.

Le collectif 29 Couleurs, véritable « maillon humain de la chaîne  », leur propose un soutien principalement en français, mathématiques, langues, histoire et géographie, en attendant qu’ils soient scolarisés. «  Jusqu’à la semaine dernière, nous les accueillions, tous les matins, de 10 h à 12 h, à la maison de quartier du Moulin-Vert, détaille la présidente. Désormais, nous le ferons au restaurant administratif, rue Jean-Jaurès, plus proche de l’hôtel où ils sont hébergés. Pour eux, ce sera plus simple de se déplacer et, pour nous, plus facile car nous étions à l’étroit à la maison de quartier. » ​

Après ce déménagement, Annaïk Le Floc’h aimerait que le Département mette à la disposition des jeunes, en plus des ordinateurs déjà attribués, une connexion internet afin qu’ils puissent aussi suivre des cours en ligne. En attendant, les dons sont de cahiers, ciseaux, colle, calculatrices et sacs à dos sont toujours possibles, à la maison de quartier.[...] »

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