Mineurs étrangers. Fermeture lundi du centre du Pouldu

« Bouleversants ». Jacques Juloux, maire de Clohars, décrit de cette manière les échanges qui se sont déroulés mercredi, au Pouldu, concernant l’avenir des jeunes étrangers isolés accueillis depuis le 2 novembre dernier.

Quinze jeunes encore présents

Huit ont quitté les lieux en cours de séjour, douze ont été pris en charge par les autorités anglaises et accueillis sur le sol britannique. Pour les quinze restants, deux destinations sont possibles à l’heure actuelle. Ceux dont la qualité de mineur sera reconnue par le procureur de la République seront dirigés vers un regroupement dans un nouveau centre d’accueil pour mineurs, en attendant une orientation probable vers le dispositif de l’aide sociale à l’enfance. Le processus est déjà engagé pour certains d’entre eux. D’autres, s’il n’est pas établi qu’ils sont mineurs, devront rejoindre un centre d’accueil et d’orientation pour majeurs. Dans tous les cas, ils ont été encouragés par le préfet Kléber Arhoul (chargé de la question de l’accueil des migrants sur le territoire national) à déposer une demande de droit d’asile. « Prenez votre destin en main » a invité le préfet. Ces demandes, concernant les jeunes de Calais, sont rapidement étudiées a assuré le représentant de l’État et conclues à 99 % de manière positive pour ce qui concerne les mineurs. Certains d’entre eux n’ont pas fait le deuil d’un départ vers l’Angleterre et ont usé de recours dans l’espoir d’être accueillis sur le sol britannique.

Témoignage touchant

En présence des représentants de la CMCAS, les quinze jeunes ont témoigné de leur séjour dans la commune de Clohars et rapporté « de manière émouvante, gratifiante » la qualité de l’accueil de la part de l’encadrement et de la population locale. « Ils nous ont exprimé de manière touchante, avec des mots simples, à la fois leur inquiétude et leur reconnaissance » explique avec émotion le maire. Le maire décrit des enfants « déboussolés » qui ont pu se sentir trahis par les autorités britanniques après le départ de Calais. Le préfet a encore souligné l’« expression de paix et d’accueil » qu’ils ont pu recevoir ici. Leur avenir reste évidemment « plein d’incertitudes, souligne Jacques Juloux, mais ils doivent maintenant rebatir un projet ».