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Jungle de Calais : le nombre de migrants mineurs s’envole

Publié le 31-08-2016

Source : Le Point

Auteur : Baudouin Eschapasse

« Pour la troisième année consécutive, les ONG intervenant dans le campement de réfugiés voient augmenter le nombre d’enfants et d’adolescents isolés sur le site.

+ 151 %... Si l’on ne devait retenir qu’une chose du dernier recensement des mineurs isolés étrangers effectué par l’association France Terre d’asile dans la jungle de Calais, ce serait ce chiffre. Le nombre d’enfants et d’adolescents isolés repérés sur le site par les bénévoles de l’association entre le 24 et le 26 août 2016 a augmenté de 151 % sur un an. Les équipes de maraude de l’ONG ont ainsi dénombré 861 réfugiés de moins de 18 ans dans les lieux de vie de ce campement.
« Le plus jeune n’a que 10 ans », relève Thierry Le Roy, président de France Terre d’asile. Originaires du Soudan, d’Afghanistan, d’Érythrée et d’Éthiopie, ces jeunes représentent aujourd’hui près de 10 % de la population du camp, dont les organisations humanitaires soulignent depuis le 30 août qu’elle frôle les 10 000 habitants.
627 de ces jeunes vivent dans le campement, dans des conditions particulièrement précaires, 202 ont trouvé refuge au centre d’accueil provisoire de Calais et 32 sont hébergés au centre pour femmes. C’est un boom inattendu. Lors du dernier recensement, réalisé le 10 mai, seuls 343 mineurs isolés étrangers avaient été dénombrés.

Urgence

« Nous l’avons rappelé lors du premier recensement le 15 février 2016, où 321 mineurs isolés étrangers étaient identifiés, et nous le rappelons encore : la situation est inquiétante et les besoins de prise en charge d’urgence et pérenne sont immenses sur le département. Il est urgent de trouver des réponses adaptées à chacun de ces mineurs », énoncent Thierry Le Roy, président de France Terre d’asile, et Pierre Henry, directeur général de l’association.
Ces mineurs sont en danger. Une centaine d’enfants et d’adolescents auraient déjà disparu lors du démantèlement d’une partie du camp de Calais au printemps dernier. Comme nous l’explique Dominique Versini, ancienne défenseur des enfants et adjointe au maire de Paris chargée de la lutte contre la précarité et l’exclusion, « il incombe à l’État et aux collectivités de protéger ces populations particulièrement vulnérables ». Dans la capitale, 1 500 mineurs isolés étrangers ont été mis à l’abri depuis trois ans.
Un effort que la ville entend poursuivre en ouvrant dans le sud-est de la capitale un centre d’accueil aux normes du Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU qui leur sera dédié.
 »

Voir en ligne : http://www.lepoint.fr/societe/jungl...