Belgique - Réfugiés : comment accueillir dignement les mineurs en exil chez nous ?

Seuls, ils arrivent souvent avec un lourd bagage en raison des conflits de plus en plus violents dans leurs pays d’origine et des parcours de migration extrêmement rudes.

En conséquence, de plus en plus de travailleurs de terrains sont amenés à croiser et épauler ces jeunes en demande de besoins spécifiques.

Une journée de formation dédiée à l’accueil de ces enfants et adolescents

Comment se mettre dans la peau d’un grand adolescent, seul, à la culture méconnue et au parcours chahuté ? Quels sont ses besoins ?

Visiblement cette question taraude des professeurs, des éducateurs, du personnel hospitalier, des policiers. D’ailleurs, la salle était pleine.

Marta Cazon qui a pourtant épaulé 125 mineurs non-accompagnés en qualité de tutrice se pose encore régulièrement ces questions : "Si un jeune ado a quitté son pays, sa famille…Il va arriver en crise. On le sait. C’est intéressant de voir l’approche psychologique surtout."

Les intervenants expliquent que ces jeunes ont besoin de temps pour faire confiance, qu’il faut leur expliquer le langage non-verbal, très culturel.

Reza Kazemzadeh est psychologue. Il a lui-même vécu l’exil. Il relate l’état d’esprit de ces jeunes à leur arrivée et précise qu’ils doivent d’abord surmonter une crise : "C’est normal d’être triste, d’avoir des pensées négatives, des angoisses, ne pas savoir ce qui va arriver ici en Belgique. A partir de là, on doit faire un travail avec ces gens pour justement reconstruire l’avenir ici."