Belgique - Des mineurs réfugiés arrivés sans repères

Source : www.lalibre.be
Auteur : Louise Vanderkelen

« Les centres n’offrent pas un accueil adéquat. Il faut des familles d’accueil pour ces réfugiés mineurs traumatisés.
Ils étaient près de 400 à arriver en Belgique durant le mois de janvier, 300 en février et 200 pour les mois de mars et d’avril. Les mineurs étrangers non accompagnés, enfants partis seuls sur les routes de migration, arrivent souvent épuisés physiquement et psychologiquement. Certains ont été envoyés par leurs parents pour échapper à la violence de la guerre, d’autres ont fui les mariages forcés, les violences familiales ou sont les victimes de la traite des êtres humains.

Arrivés sans repères, ces mineurs, pour la plupart de jeunes garçons afghans, sont dirigés durant un mois en Centre d’orientation et d’observation (COO), où des spécialistes se chargeront de les encadrer et de dresser leur profil avant de les diriger dans un centre d’accueil destiné aux Mena en attendant qu’ils soient reconnus réfugiés, en moyenne 14 mois.

Une alternative à l’accueil en centre

Pour quelques enfants, particulièrement marqués par les horreurs de la guerre et la séparation d’avec les parents, parfois perdus en cours de route, les centres ne semblent pas offrir un accueil adéquat. Il en est de même pour les enfants en bas âge.

En avril, deux enfants de trois ans sont arrivés en Belgique. Ces petits ont parfois pu bénéficier de la protection de leurs grands frères pour arriver sains et saufs. D’autres ont été amenés ici par des passeurs, qui se font parfois passer pour un membre de la famille.

Il n’empêche, ces enfants en bas âge ou traumatisés ressentent souvent le besoin d’appartenir à un cadre familial rassurant afin d’évoluer dans un environnement sain. Face à ce constat, l’ASBL Mentor-Escale, spécialisée dans l’encadrement des Mena, a lancé le projet "familles d’accueil". »