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Grande-Synthe : le premier camp humanitaire de France repris en main par l’État

Publié le 30-05-2016

Source : www.france24.com

« Après un long bras de fer avec la ville de Grande-Synthe, dans le nord de la France, l’État a finalement accepté de reprendre la gestion du premier camp humanitaire construit dans cette commune pour accueillir des migrants. La mairie se réjouit.

Ira, ira pas… Finalement, ira. L’État français s’apprête à sceller, lundi 30 mai, un accord avec la mairie de Grande-Synthe, dans le Nord, pour financer le premier camp humanitaire du pays, construit fin février. Les ministres de l’Intérieur et du Logement se rendront en milieu de journée sur le camp où ils rencontreront les migrants, les associations, des membres des forces de l’ordre avant la signature, à l’Hôtel de ville, d’une convention tripartite entre l’État, la municipalité et l’Association nordiste luttant contre l’exclusion (Afej).

Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse devraient donner des précisions sur leur engagement financier. Le maire Europe-Écologie Les Verts de Grande-Synthe, Damien Carême, a estimé "entre 3,5 et 4 millions d’euros par an" les dépenses de fonctionnement du camp.

Menace de fermeture

L’aide de Paris intervient après plusieurs mois de bras de fer avec la mairie, qui gérait seule l’afflux de centaines de migrants, kurdes essentiellement, de passage dans la commune. En avril déjà, l’État avait commencé à se raviser. Il avait annoncé son intention de participer aux frais de gestion du camp : eau, électricité, nettoyages des sanitaires et sécurité.

Il paraît donc loin le temps où Paris, via son représentant, le préfet du Nord, Jean-françois Cordet, scrutait les moindres défauts de ce camp, baptisé La Linière, et faisait planer la menace d’une fermeture.

Plus de 1 200 réfugiés dont 139 enfants

Pour leur assurer de meilleures conditions de (sur)vie et un peu de dignité, la mairie de Grande-Synthe avait décidé l’hiver 2015 de reloger les centaines de migrants qui s’étaient installés dans le camp insalubre du Basroch à La Linière, le premier camp humanitaire de France construit selon les normes internationales.

Les défis avaient été alors nombreux : sans l’aide de l’État, la mairie avait fait appel à Médecins sans frontières (MSF). L’ONG avait investi 2,7 millions d’euros pour faire sortir de terre ce campement de 200 cabanons. Selon le dernier recensement de la mairie, 1 276 réfugiés se trouvent sur le camp, dont 139 enfants et 111 femmes. »

Voir en ligne : http://www.france24.com/fr/20160523...