InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Ces migrants trouveront-ils refuge dans un autre squat ?

Ces migrants trouveront-ils refuge dans un autre squat ?

Publié le 29-04-2016

Source : www.ouest-france.fr
Auteur : Benoît Lascoux

« Pourquoi ? Comment ?

Le pavillon Savare était-il occupé depuis longtemps ?

Difficile de savoir réellement qui fréquentait ce squat. Selon des témoignages recueillis sur place, le pavillon Savare était squatté « depuis le mois de février, au moins. Mais ce ne sont pas tout le temps les mêmes personnes. Il y a un important turn-over », constatait hier, sur place, un militant des Droits de l’homme, en contact avec les migrants et demandeurs d’asile depuis très longtemps.
L’ancien bâtiment industriel aurait déjà servi de squat auparavant. « Nous avons constaté la présence de personnes en situation irrégulière à plusieurs reprises à cet endroit, indique la préfecture. Il y a deux types de profil : il s’agit soit de demandeurs d’asile, soit de personnes qui cherchent à franchir la Manche », pour gagner l’Angleterre.
Au final, la préfecture admet ne pas en savoir beaucoup plus sur ces personnes dans ce contexte de « flux migratoires ».
Il y a une dizaine de jours, les pompiers s’étaient déjà rendus au pavillon Savare après avoir été alertés d’un dégagement de fumée. « Mais aucun départ de feu n’avait été constaté », assurait, hier, la préfecture.

Que vont devenir ces migrants ?

Hier, à l’arrivée des secours sur place, la majeure partie des migrants avait fui les lieux du sinistre. Où ces hommes de plusieurs nationalités ont-ils dormi la nuit dernière, douze heures après l’incendie ? « Ils vont sans doute aller squatter dans les locaux de l’ex-entreprise Drouet (également situés sur la Presqu’île), poursuit le militant des Droits de l’homme. Parmi les personnes qui étaient au pavillon au moment de l’incendie, il y avait deux garçons mineurs. Je les ai emmenés au Service d’accueil pour mineurs étrangers isolés. »

Caen dispose-t-elle de suffisamment de places d’hébergement d’urgence ?

Au début du mois d’avril, les associations caritatives accompagnant les migrants en recensaient au moins 150, contre 50 à 80 au début de l’année 2016. C’est en effet à la porte de ces associations que ces personnes, désarmées, viennent frapper.
« Les hébergements d’urgence sont archibondés, indique la préfecture. On donne toujours priorité aux familles avec des enfants en bas âge. Et il n’y a pas que les migrants. Il y a aussi beaucoup de familles défavorisées qui peuvent être concernées. »
 »

Voir en ligne : http://www.ouest-france.fr/normandi...