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Scolarisation des réfugiés : face à la demande, des écoles verviétoises se réorganisent

Publié le 20-04-2016

Source : www.rtbf.be

«  Comme n’importe quel enfant ou adolescent, les réfugiés mineurs qui arrivent en Belgique doivent être scolarisés .
Il existe des classes spéciales pour eux où ils suivent des cours intensifs de français. Mais par endroit, les places commencent à manquer. C’est le cas à Verviers.

L’institut Sainte-Claire est l’une des deux écoles secondaires de la ville qui proposent officiellement ces classes passerelles. Mais débordé par la demande, l’institut a dû demander de l’aide à d’autres établissements du réseau libre. Aux vacances de Pâques, quatre instituts verviétois ont donc accepté d’héberger une classe dans leurs locaux. L’institut Saint-François-Xavier 2 a décidé de participer au dispositif.

Le b.a.-ba de la langue française

Au tableau noir, deux adolescents conjuguent le verbe parler au présent. Ils sont une quinzaine dans cette classe DASPA, une classe passerelle pour les migrants mineurs d’âge, qui viennent d’arriver en Belgique. Dans la pièce, il y a principalement des garçons. Surtout des Afghans, âgés de 16 ou 17 ans.

La plupart d’entre-deux ne parle que quelques mots de français, mais certains maîtrisent plutôt bien l’anglais. Cette classe a ouvert il y a trois semaines à peine.

Delphine Sohet, leur professeur de français prend ses marques. D’habitude, avec ses élèves, elle parle littérature. Mais aujourd’hui elle s’attaque au b.a.-ba de la langue française. L’enseignante n’a pas la formation de professeur de français langue étrangère. Elle fait de son mieux. "C’est un autre métier", reconnaît la jeune femme. "Parfois on communique par mimes, on dessine au tableau. On a aussi la chance d’avoir une classe bien équipée et on peut donc utiliser Google image".

Malgré le chemin qui reste à parcourir, cette enseignante se dit motivée, encouragée par la détermination de ses élèves. Beaucoup de ces jeunes résident dans des centres pour migrants, mineurs non accompagnés. Une difficulté en plus pour leur apprentissage. Un élève de 16 ans confirme :"J’ai du mal à étudier là-bas, il y a beaucoup de bruit. C’est difficile."

Créer des ponts dans l’école

Pour l’instant, ces nouveaux élèves évoluent dans une classe à part, sans se mêler à leurs camarades. Il faut donc créer des ponts. En cours de gymnastique, les primo-arrivants sont intégrés à d’autres groupes. "Les rhétos qui fêtaient leur cent jours, les ont invités à participer", ajoute Luc Bosson, le directeur de l’école. "Nous avons aussi une journée du vivre ensemble, à laquelle ils participent évidemment."

Dans quelques mois ou un peu plus d’un an, au grand maximum, l’idée est d’intégrer ces élèves à un parcours classique. A la rentrée prochaine, l’équipe pédagogique espère donc recevoir un nouveau feu vert de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la condition pour imaginer un suivi à plus long terme de ces jeunes. »

Voir en ligne : https://www.rtbf.be/info/regions/de...