InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Rachid, 8 ans, reste dans sa famille malgré l’appel de la préfecture du (...)

Rachid, 8 ans, reste dans sa famille malgré l’appel de la préfecture du 93

Publié le 6-04-2016

Source : www.leparisien.fr

«  Bobigny, vendredi 1er avril. Laure Blondel, coordinatrice à l’Anafé (assistance aux frontière pour les étrangers) révèle qu’en 2014, 45 mineurs isolés de moins de 13 ans, comme Rachid, avaient été maintenus dans la zone d’attente de Roissy.

Vendredi dernier, le juge des libertés et de la détention (JLD) de Bobigny avait décidé de mettre fin à l’enfermement d’un petit Comorien de 8 ans, placé depuis 12 jours en zone d’attente de l’aéroport de Roissy. Le jeune Rachid* qui voyageait seul, avait été intercepté à sa descente d’avion, en possession un passeport qui n’était pas le sien.

En désaccord avec le JLD, le préfet a fait appel. Il avait jugé que « cette situation constituait un encouragement au développement de filières et de trafics préjudiciables aux droits des enfants ». Ce mardi matin, à 11 heures, la cour d’appel de Paris a statué une dernière fois sur cette affaire, délivrant un message contradictoire : elle retoque la décision du JLD, tout en prenant soin d’ajouter que la requête de la préfecture était désormais « sans objet ».

Un arbitrage « ubuesque » selon l’avocate de la Voix de l’enfant
Le préfet plaidait pour le maintien de l’enfant en zone d’attente. Or depuis vendredi, celui-ci n’y est plus. En effet la justice a décidé de le libérer et de le confier sa tante, qui habite aux Mureaux (Yveline).

Isabelle Thieuleux, avocate de la Voix de l’Enfant a qualifié cet arbitrage d’ « ubuesque ». « Le préfet aura estimé que la lourde épreuve infligée à ce petit garçon ne pouvait prendre fin de cette manière, et que ses droits fondamentaux devaient, une fois de plus, être remis en question », a-t-elle commenté. Pour un avocat, il fallait que « l’administration ne perde pas la face et puisse avoir le dernier mot ».

Dans les faits, cet épilogue ne change rien à la situation du petit garçon. Depuis vendredi dernier, il est sous la garde de sa tante maternelle et n’a pas eu à comparaître de nouveau ce mardi devant la cour d’appel.

* Le prénom a été changé. »

Voir en ligne : http://www.leparisien.fr/bobigny-93...