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Le nouvel ambassadeur de Grande-Bretagne en visite à Calais : « France et Royaume-Uni partagent les mêmes objectifs »

Publié le 10-03-2016

Source : www.lavoixdunord.fr

Auteur : Bruno Mallet

« Julian King est l’ambassadeur de Grande-Bretagne en France depuis le 1er février. Il est reçu ce mercredi par Natacha Bouchart, maire de Calais, avec pour objectif de « mieux comprendre la situation et d’explorer des nouvelles pistes de coopération ».

La crise migratoire était au cœur du 34e sommet franco-britannique qui s’est tenu début mars à Amiens . Les Britanniques ont consenti à un effort financier supplémentaire de 22 millions d’euros , pour aider à la sécurisation de leur frontière du côté français de la Manche (port, Tunnel) et à la prise en charge des migrants au centre d’accueil provisoire (CAP) ou dans un centre d’accueil et d’orientation. (*) Le Royaume-Uni s’est par ailleurs engagé à faciliter le regroupement familial des mineurs isolés.

Quelles dispositions va prendre la Grande-Bretagne pour l’accueil des mineurs isolés ?

« La situation des mineurs isolés reste prioritaire. Dans le cas où un mineur a de la famille proche au Royaume-Uni et qu’il fait une demande d’asile en France, il pourra la rejoindre. Comme l’a dit le Premier ministre au sommet franco-britannique d’Amiens, nous souhaitons améliorer le fonctionnement du processus existant afin d’identifier et de gérer les cas légitimes de manière plus rapide. Lundi, nous avons détaché un agent britannique au ministère de l’Intérieur français pour aider dans l’identification de ceux qui ont des liens familiaux prouvés au Royaume-Uni, y compris ceux dans les centres d’accueil et d’orientation à travers la France, ainsi que pour accélérer le processus pour les enregistrer dans le système d’asile français et les accueillir au Royaume-Uni. La France et le Royaume-Uni partagent les mêmes objectifs. »

- Pouvez-vous préciser la répartition des 22 M € promis lors du dernier sommet franco-britannique ?

« En étroite collaboration avec les autorités françaises, le Royaume-Uni a fait des investissements considérables pour améliorer la sécurité à l’accès du port et du Tunnel, a intensifié ses efforts pour lutter contre les réseaux de passeurs et a aidé la France pour permettre l’éloignement des migrants économiques vers leurs pays d’origine. Ces actions sont venues soutenir la stratégie du gouvernement français qui vise à sécuriser la frontière et à encourager les migrants à faire une demande d’asile en France. L’an dernier, cela représentait une somme de 82 millions d’euros. Le sommet franco-britannique a été l’occasion d’annoncer une contribution britannique supplémentaire de 22 millions d’euros. Elle sera utilisée en priorité pour financer des mesures sécuritaires visant à prêter main-forte à la police française, pour financer les vols de retour de ceux qui ne peuvent prétendre à l’asile et pour couvrir les coûts des centres d’accueil et d’orientation vers lesquels près de 3 000 migrants qui étaient à Calais ont été dirigés. »

- De nombreux bénévoles britanniques travaillent aujourd’hui dans la « jungle » de Calais. Quel regard portez-vous sur leur présence ?

« Naturellement, je comprends pourquoi les gens veulent aider. Mais il est important qu’ils travaillent en concertation avec les ONG et les autorités françaises. Des actions ou des dons non-coordonnés peuvent s’avérer contre-productifs. Travaillant de près avec la UK Charity Commission, nous encourageons le public à passer par des associations comme l’Auberge des Migrants et Salam qui ont des liens bien établis avec Calais et qui peuvent aider dans l’acheminement des dons là où le besoin est le plus grand. Et bien sûr, il est essentiel que chacun respecte la loi – les actes de violence n’aident en rien les réfugiés ou les Calaisiens ».

(*) L’État et les services de la préfecture cherchent à convaincre les migrants de rejoindre le centre d’accueil provisoire (CAP), installé à Calais, dont les conteneurs ont une capacité d’accueil, à terme, de 1 500 places, ou un centre d’accueil et d’orientation (CAO) établi dans un autre département. Les migrants sont censés pouvoir trouver dans ces derniers un lieu de répit, et l’occasion de déposer une demande d’asile en France. »

Voir en ligne : http://www.lavoixdunord.fr/region/l...