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Une association vient en aide aux jeunes réfugiés

Publié le 22-02-2016

Source : http://www.ladepeche.fr

Auteur : Jacqueline Legée responsable GREF 65

« Depuis un an environ, le centre Lamon-Fournet (Anras : Association nationale de recherche d’action solidaire) accueille une dizaine de jeunes réfugiés venus de tous les horizons de la planète. Le GREF (1) y intervient deux fois par semaine pour un accompagnement personnalisé en langue française et en mathématiques.

Ce centre est une maison d’enfants, un foyer d’accueil à caractère social (MECS) qui reçoit une soixantaine de jeunes sur le département dont vingt en petite structure pour jeunes de 15 à 18 ans à Bagnères-de-Bigorre. Il relève de la compétence du conseil départemental, qui donne l’habilitation pour recevoir des enfants relevant de l’aide sociale à l’enfance. Le foyer accueille actuellement par moitié Français et réfugiés mineurs isolés étrangers.

Ces jeunes étrangers arrivent après des parcours chaotiques, épuisants et traumatisants de plusieurs mois, comme on peut l’imaginer, venant du Bangladesh, de l’Afghanistan fuyant les talibans, du Mali fuyant Boko Haram, de la Guinée…

Dans ce petit centre, moderne, ils sont encadrés et accueillis chaleureusement par une équipe de sept éducateurs spécialisés avec psychologues, suivent des ateliers d’activité à Tarbes, animés par la Cimade, et Portes ouvertes, et suivent des cours collectifs de français avec des adultes, et rejoignent des activités sportives animées par des bénévoles ou par des clubs de foot par exemple.

Que vont devenir ces jeunes ? La stratégie de l’équipe éducative est, lorsqu’ils ont retrouvé un certain équilibre et maîtrisent un peu la langue française, de leur faire faire des stages en entreprise puis de les inscrire en CFA en alternance (parcours de deux ans ou trois ans selon le niveau du jeune). Six jeunes sont déjà en CFA (chez un peintre en bâtiment, chez plusieurs boulangers de Bagnères, ou dans un restaurant). Pour certains, on peut même envisager un retour dans le cycle scolaire.

L’insertion de ces jeunes dans la vie professionnelle est le véritable enjeu. Pour l’instant, quatre viennent de régulariser leur situation et viennent d’obtenir à Paris un passeport, ce qui leur permettra de déposer une demande de carte de séjour. Quand ils deviennent stagiaires et gagnent un peu d’argent, à l’intérieur du foyer, ils logent dans des studettes à deux et doivent assurer leurs courses et faire leurs repas eux-mêmes. Ce qui est un apprentissage à l’autonomie.

Le GREF joue là un rôle très important dans le premier accueil de ces jeunes qui arrivent en France et qui, pour certains, n’ont jamais été à l’école et ne connaissent même pas notre alphabet. Ils repartent tous de zéro pour se construire une nouvelle vie.

Évidemment, à Bagnères, nous avons des conditions idéales, loin des problèmes des grandes villes et nous espérons bien suivre ces jeunes et leur avenir.

(1) Groupement des éducateurs sans frontières.

jacqueline.legee@orange. fr Tél. 05.62.95.06.97. »

Voir en ligne : http://www.ladepeche.fr/article/201...