Services sociaux. Un collectif demande des États Généraux de la protection de l’enfance en Haute-Garonne

À la rentrée 2014, l’ancien président PS du Conseil départemental (qui s’appelait alors le Conseil général) Pierre Izard avait dû faire face à la colère des agents sur la situation des jeunes isolés étrangers.

En juin 2015, ce sont une centaine de personnels de l’ASE qui s’étaient rassemblés devant le Conseil départemental pour pointer du doigt, déjà, les mêmes problèmes. Guillaume, éducateur au CDEF, n’y allait pas par quatre chemins pour traduire son malaise et celui de ses collègues.

« Nous sommes en manque de places d’urgence et nous ne faisons qu’éteindre les incendies. Les arrêts de travail se multiplient et on dénonce cette situation depuis plusieurs années. Le foyer centralise les jeunes isolés et tous les profils : délictueux, psychopatiques, pré-délinquants. On n’exerce plus notre mission de protection. On fait de l’accueil, de l’observation mais il n’y a plus d’orientation. On abîme les enfants plus qu’on ne devrait les soigner »