Pallier la fragilité des systèmes d’asile européens

Source : http://www.theses.fr

Auteur : Sarah Lamort

« Plus de quinze ans après le coup d’envoi de la politique d’asile de l’Union européenne (UE), le bilan est mitigé. Certes, le droit communautaire de l’asile s’est développé, porteur de nouveaux droits pour les individus. Les Etats se sont équipés juridiquement et administrativement pour répondre aux défis de la protection et de la gestion des flux mixtes composés de personnes provenant de régions d’origines identiques, mais dont certaines ont besoin de protection et d’autres pas.
Ces mêmes Etats s’avèrent néanmoins très réticents à adopter des règles communes contraignantes et à se montrer solidaires les uns des autres pour construire ce « régime d’asile européen commun » et créer un système régionalisé
de répartition équitable des réfugiés.

Mais avant d’y parvenir, ils auront dû effectuer des trajets dangereux et coûteux parce
que les politiques européennes tendent à limiter l’accès spontané à l’espace commun.
L’action extérieure de l’UE dans le domaine de l’asile constitue une réponse partielle à cette problématique de l’accès. Ses programmes visent à augmenter les capacités d’accueil et de protection des pays voisins et à organiser le transfert des réfugiés du pays de premier asile vers les Etats membres. Cette politique est souvent décriée car elle déresponsabiliserait les Etats membres. Pourtant, l’augmentation des contrôles et la fragilité des systèmes d’asile européens appellent à développer des solutions complémentaires. »

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