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Tea-Bag

Publié le vendredi 21 août 2015 , mis à jour le vendredi 21 août 2015

Auteur : Henning Mankell

Poche : 342 pages
Editeur : Points (13 mars 2008)
Collection : Points

ISBN-10 : 2757808001
ISBN-13 : 978-2757808009

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Commentaire de Laurence Vagnier (Administratrice d’InfoMIE) :

« Loin des séries policières auxquelles nous a habitués Henning Mankell, Tea-Bag est un roman bouleversant, chargé d’émotions et d’espérances, celui des parcours migratoires de trois jeunes filles qui vont croiser la route d’un écrivain en mal d’inspiration.

Une jeune Nigériane qui a pris le surnom de Tea-Bag, une Russe, une Iranienne, vont plonger ce héros improbable dans une réalité douloureuse qu’il n’aurait jamais imaginé trouver au cœur de son pays, celle des immigrés, des réfugiés, des clandestins, des demandeurs d’asile. Il découvre la force, la volonté, l’énergie, malgré les souffrances, les épreuves, l’exil, la séparation. « Je crois que je suis plus forte que toute cette grisaille qui cherche à me rendre invisible. J’existe, même si je n’ai pas le droit d’exister, je suis visible, alors même que je vis dans l’ombre. »

On n’oubliera pas les mots vibrants et pleins d’espoir de Tea-Bag : « Je ne sais pas pourquoi j’ai survécu, moi précisément,quand le bateau a coulé et que les gens enfermés dans le noir essayaient de sortir de la cale avec leurs ongles. Mais je sais que le pont que nous avons tous cru voir, sur cette plage tout au nord de l’Afrique, ce continent que nous fuyions et que nous regrettions déjà- ce pont sera construit un jour. Un jour, la montagne de corps entassés au fond de la mer s’élèvera si haut que

le sommet émergera hors des vagues comme une nouvelle terre, et ce pont de crânes et de tibias fera le lien entre les continents, un lien qu’aucun garde-côte, aucun chien, aucun marin ivre mort, aucun passeur ne pourra détruire. Alors seulement cette folie cruelle cessera ,cette folie où des gens innombrables qui fuient pour leur vie sont contraints de s’enterrer dans des sous-sols et d’être les hommes des cavernes de l’ère nouvelle. »

« Ceci est un roman, nous dit l’auteur en postface. Mais Tea-Bag existe. Tout comme Tania et Leïla. Peu importe comment elles se nomment dans la réalité. Ce qui emporte, c’est leur histoire. »

Tea-Bag est un roman, et un roman dont on ne sort pas indemne. »