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7ème Rencontres Jeunes & Sociétés en Europe et autour de la Méditerranée : Jeunes migrants vers, en et depuis l’Europe

Sur l'agenda

Du 22 au 24 octobre 2014
7ème Rencontres Jeunes & Sociétés en Europe et autour de la Méditerranée : Jeunes migrants vers, en et depuis l’Europe
Lieu : Poitiers

Les septièmes rencontres Jeunes & Sociétés en Europe et autour de la Méditerranée – RJS 7 – auront lieu à Poitiers les 22, 23 et 24 octobre 2014. Elles s’intéresseront aux jeunes migrants vers, en et depuis l’Europe, qu’il s’agisse de jeunes migrants venus du Sud, désireux d’aller vers les pays du Nord, de jeunes migrants partis d’un pays européen dans l’objectif de s’installer durablement dans un autre pays européen, voire d’individus partant d’Europe pour s’installer ailleurs. Il s’agira, en somme, d’examiner les processus migratoires depuis, en et vers l’Europe, dans lesquels sont impliqués des jeunes de toutes conditions et de toutes origines.

Les flux migratoires internationaux ont crû rapidement au fur et à mesure de la globalisation de l’économie mondiale. Les Nations Unies estimaient ainsi à près de 200 millions le nombre des migrants dans le monde en 2005 contre 75 millions seulement en 1965 et 115 millions en 1990, ces chiffres témoignant d’une vive accélération du processus à la fin de la période considérée. Cette progression s’est toutefois ralentie depuis mais les flux de migrants internationaux à l’échelle mondiale représentent toujours environ 3,3% de la population mondiale et leur volume s’établissait à 230 millions de migrants en 2010. Malgré les risques encourus par une grande part d’entre eux – très clairement : risques pour leur vie – et les mesures sélectives adoptées par nombre de pays de destination, les migrations internationales n’en constituent pas moins un phénomène toujours actuel.
Evoquant les mouvements migratoires en direction de l’Europe, Catherine Wihtol de Wenden notait, en 2007 : « Depuis plus de dix ans, les images télévisuelles donnent à voir des clandestins venus d’Albanie, du Moyen Orient, de Chine, d’Afrique sub-saharienne débarquant sur les côtes d’Europe du sud ou entassés dans des containers avec pour destination un pays européen. Au cours de ces dernières années, l’Europe, qui peine à contrôler ses frontières et tente d’associer à cette tâche ses voisins du sud, est devenue l’une des plus grandes régions d’immigration du monde. Mais elle tarde à se reconnaître comme telle car elle a longtemps considéré l’immigration comme un phénomène provisoire, et qu’elle a ensuite donné la priorité à la sécurité sur les besoins de main d’œuvre et d’inclusion sociale sans prendre en compte le vieillissement de sa population. » (Contribution au Forum Migrations de la Fédération internationale des droits de l’homme, Lisbonne, 19-21 avril 2007)
Si l’Europe apparaît ainsi comme une destination fréquente pour des migrants venus d’autres continents, il convient de ne pas négliger les mouvements migratoires en son sein, liés à la présence de populations nomades ou aux mouvements de population venant des pays de l’Est européen vers les pays plus riches, à l’Ouest ou au Nord, voire les migrations d’individus qui décident de quitter l’Europe ou de s’en éloigner provisoirement pour tenter leur chance ailleurs.

Les jeunes prennent une part considérable dans ces migrations. Les images de télévision montrent le plus souvent des hommes, des femmes quelquefois, généralement jeunes. La plupart des migrants réfugiés dans la zone de Calais étaient jeunes… Mentionnons en outre les migrations des très jeunes que des raisons souvent dramatiques – guerres, misères familiales, etc. – amènent à quitter leur pays d’origine pour tenter leur chance dans un pays européen. Ces jeunes migrants, désignés comme « mineurs isolés étrangers » ou « mineurs étrangers non accompagnés », sont particulièrement vulnérables ; ils confrontent à des difficultés spécifiques d’intégration, depuis l’accès à la formation initiale et l’acquisition d’une qualification professionnelle à leur intégration ultérieure dans la vie économique en passant par leur prise en charge jusqu’à l’âge de leur majorité. Il faut, enfin, évoquer les migrations liées à la mobilité des étudiants, venus des pays du sud et pour lesquels la question du retour dans leur pays d’origine se pose souvent à l’issue de leur cursus universitaire.

Si l’attention porte donc ici davantage sur les jeunes engagés dans des expériences migratoires, les communications attendues concerneront trois aspects : les flux migratoires, la forme des migrations et les politiques des états.
-  les flux migratoires : il s’agira de cerner les flux migratoires actuels d’un point de vue quantitatif, d’en rechercher les raisons et, plus particulièrement, de préciser la place qu’y occupent les plus jeunes.
- la forme des migrations : il s’agira non seulement de décrire les itinéraires de migrants mais, plus encore, de comprendre leurs parcours à travers les propos recueillis auprès des migrants, les récits de leurs expériences migratoires ou grâce à tout autre moyen permettant d’en approcher la dimension subjective. La question de la transformation des processus migratoires – migration définitive ou provisoire – devra notamment être interrogée, en particulier pour les migrants les plus jeunes.
- les politiques des états : si les politiques des états – dont les migrants sont issus ou ceux vers lesquels ils se dirigent – constituent un aspect essentiel de l’analyse des phénomènes migratoires, il s’agira avant tout de mettre en relation le processus migratoire avec le caractère souvent restrictif (contrôles des jeunes étrangers non accompagnés) ou, au contraire, parfois favorable (protection des jeunes vulnérables) de ces politiques.
Pourront ainsi être abordés les aspects les plus divers, qu’il s’agisse de migrations liées au travail, aux disparités des situations économiques, aux conditions sociales et politiques dans les pays d’origine comme dans les pays d’accueil, à la poursuite d’études ou à d’autres facteurs. Pourront également être abordés les aspects liés aux« secondes générations », c’est-à-dire à la situation des jeunes « issus de l’immigration », selon l’expression en cours.

Si la question des migrations constitue le thème central des 7èmes rencontres, elles seront aussi l’occasion de réunir un certain nombre d’ateliers consacrés à des thématiques récurrentes des rencontres depuis leur création. C’est ainsi que des communications pourront être présentées sur les questions suivantes :
- insertion sociale et professionnelle des jeunes ;
- les jeunes et le travail ;
- les jeunes et la question du genre ;
- approches longitudinales (récits de vie et trajectoires).

Ces questions pourront être abordées à partir de différents points de vue théoriques et disciplinaires (sociologie, économie, psychologie, histoire, géographie, philosophie, etc.) ; elles pourront aussi être abordées de différents points de vue nationaux (depuis les pays d’émigration ou depuis les pays d’immigration – pour autant qu’il soit encore possible de classer les pays concernés selon ce principe). Il s’agira, en somme, de favoriser une approche à la fois internationale et transdisciplinaire des phénomènes migratoires.


Les 7èmes rencontres s’organiseront selon le schéma suivant :
- les séances plénières offriront l’occasion d’exposés sur l’approche et l’analyse des
phénomènes migratoires, des migrations des jeunes en particulier ;
- certains ateliers seront, de même, consacrés aux divers aspects des migrations ;
- quelques ateliers seront consacrés aux thèmes permanents des rencontres, ceux notamment évoqués ci-dessus.

Les propositions de communications devront être déposées sur le site du
Gresco, à l’adresse : http://gresco.labo.univ-poitiers.fr à partir du 6 janvier 2014.
Date limite de soumission : 31 mars 2014.

Le conseil scientifique des rencontres les examinera courant du mois d’avril et les auteurs de propositions seront informés de l’acceptation de leur proposition le 30 avril 2014 au plus tard.
Les communications devront nous parvenir le vendredi 27 septembre 2014 au plus tard.

Toute information relative au colloque pourra être obtenue par message électronique envoyé à l’adresse suivante : rjs7@univ-poitiers.fr