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Journée d’échanges et d’étude EPOC : Trajectoires d’errance(s), Temps du lien social

Sur l'agenda

Mardi 10 décembre 2013 de 09h00 à 17h30
Journée d’échanges et d’étude EPOC : Trajectoires d’errance(s), Temps du lien social
Lieu : Mairie du 19e arrondissement - Salle des fêtes
5 - 7, place Armand Carrel 75019 Paris

7ème Journée d’échanges et d’étude : Trajectoires d’errance(s), Temps du lien social

Si l’homme qui marche, l’homme pressé de nos sociétés modernes traverse de multiples instants contractés, l’espace urbain est le terrain où s’éprouve la dissolution du lien social et les plus fragiles y ont lâché les amarres qui les reliaient à l’Autre
social. Ces personnes sont sans boussole, égarées, désorientées, isolées et très souvent en défaut de lien social d’où leur propension à l’errance. Ces ruptures des liens sociaux, familiaux, professionnels sont la mise en acte d’une errance subjective qui vient ainsi se conjoindre à une errance sociale. Ces modalités d’errance(s) sont diverses et parfois marquées par une inertie qui peut troubler dans nos sociétés où l’accélération temporelle est de mise.
Dans l’espace de la Cité, l’on trouve donc des sujets qui participent au fonctionnement de la Cité, mais aussi ceux qui en sont exclus ou qui s’en éloignent. L’errant, lui, ne serait pas à sa place. La notion de place lui est soustraite même quand il marque son territoire. Tout mode d’errance est pourtant articulé à partir d’une histoire singulière et ce parcours subjectif révèle sa logique. Le temps subjectif est le temps propre au sujet même s’il se révèle un temps désaccordé.
Si l’on associe aujourd’hui très largement le champ « des précarités et des solitudes » à un manque d’insertion sociale et professionnelle chez des personnes souvent bénéficiaires de minima sociaux, il s’agit d’abord de prendre en compte la précarité subjective qui tient à une fragilité particulière, celle d’un trajet d’existence, d’une histoire singulière et des empreintes qu’elle laisse. Ces trajectoires d’errance vont au-delà de l’errance sociale et peuvent revêtir une dimension d’errance subjective. Ainsi, la dimension de l’errance peut fréquemment être un trait paradigmatique de la psychose. A être sans attache, certains éprouvent ainsi leur liberté, leur débranchement de tout lien social.
Pour ceux qui ont fait le choix de l’exil, ce choix se révèle souvent un choix forcé. Qu’ils soient sans abri, sans domicile, sans papiers ou demandeurs d’asile, l’errance est alors souvent couplée au temps figé de l’attente, cette suspension du temps subjectif, un perpétuel présent de « ce qui ne cesse pas ». Cette attente est nuancée d’espoir et teintée d’angoisse à chaque coin de rue. L’angoisse peut être ce point de fuite qui mène à la précipitation de l’acte, qui pousse à se mettre en chemin, à fuir
l’immobilité, à transgresser ou à passer à l’acte. L’évènement vient ainsi faire coupure dans la trame du temps, dans la trame d’une vie.
Venant faire accueil, L’ÉPOC se place comme un temps logique dans la trajectoire du sujet. La contingence de la rencontre fait borne à l’errance. A L’ÉPOC ce facteur temporel est là d’emblée, qui « précipite » la rencontre afin de la rendre possible, ce qui donne le temps de proposer, par l’orientation qui est la nôtre, un ancrage au sujet accueilli. La temporalité des rencontres n’est pas celle rivée à un temps chronologique mais à un temps qui relève de la logique d’un sujet. Il en va de la responsabilité du praticien de se repérer dans la structure, de poser des repères diagnostiques qui vont permettre d’accompagner au mieux celui qui franchit le seuil et vient nous parler. Si la précarité est souvent « généralisée » et le lien social affecté, ces personnes peuvent trouver là un ancrage pour y loger ce qu’elles ont de plus particulier. Au cas par cas et sur mesure il s’agira de se faire docile à l’invention d’une solution particulière et d’un nouveau nouage afin de favoriser le tissage d’un lien social inédit.

PROGRAMME

Dès 8h30 Accueil des participants

9h15 - Ouverture : Isabelle Medou-Marere, directrice régionale Fnars Ile de France – Sylvie Ullmann, psychologue fondatrice et directrice de L’ÉPOC.

9h30 - Séquence en plénière : « Trajectoires d’errance(s) – Temps du lien social »
Avec, Olivier Douville, psychologue clinicien et psychanalyste, maître de conférences des Universités – Etienne Klein, physicien au CEA – Sandrine Bonnel, psychiatre responsable de la « Boussole » EMPP EPS Ville-Evrard.

Discussion animée par Bernard Jothy, psychiatre psychanalyste et Sylvie Ullmann, directrice de L’ÉPOC.

11h15 - Pause collation

11h30 - 13h : Séquence : les 3 ateliers thématiques

1) Sans abrisme : de la rue au logement ?
Animé par Jean-Marc Antoine, coordinateur du programme « un chez soi d’abord » – Association Aurore.

2) Jeunes mineurs isolés dans la Cité : quels repères ?
Animé par Sophie Petru, responsable de l’Antenne jeunes Flandre et par un collectif d’associations dédiées.

3) « Comment se repère-t-on dans nos
actions auprès de sujets dont l’existence est
marquée par le désordre ? »
Animé par Georges Haberberg, psychiatre psychanalyste.

Il s’agit de choisir à quel atelier thématique, parmi les trois, vous
souhaitez participer et de l’indiquer en vous inscrivant.

Après-midi

Reprise à 14 h 15 précises

14h15 - Restitution du travail des ateliers par trois intervenants de L’ÉPOC - Discussion avec la salle

14h45 - 16h45 Séquence : les 2 ateliers cliniques
Discussions à l’appui de la clinique de L’ÉPOC

1er atelier clinique : Temps de l’errance
Martine Bottin, psychologue –– Cédrine Monier, psychologue –– Arnaud Novel, psychologue –– Edwige Shaki, psychologue.
Discussion animée par Bernard Jothy, psychiatre psychanalyste.

2ème atelier clinique : Vers un lien social
Evangelia Tsoni, psychologue –– Vanda Ferencikova, psychologue –– Tereza Pinto,
psychologue.
Discussion animée par Thierry Jacquemin, psychiatre psychanalyste.

Il s’agit de choisir à quel atelier clinique, parmi les deux, vous souhaitez participer et de l’indiquer en vous inscrivant.

16h55 – Clôture

Entrée libre - Inscription préalable jusqu’au 30 novembre 2013, nombre de places limité
Par voie postale en renvoyant ce bulletin de participation ci-dessous, dès à présent, au siège social de l’association : L’ÉPOC, 18 rue Georges Thill – 75019 Paris.