L’accompagnement des mineurs isolés étrangers sans référence parentale sur le territoire national suscite de nombreux
questionnements aux professionnels qui les accompagnent. Outre la question du statut juridique du mineur, se pose également
celle de l’articulation des prises en charge et des décisions des différents acteurs. Il est également incontournable de pouvoir
mener une réflexion sur le sens de l’action éducative en abordant les dimensions interculturelle et psychologique.
Identifier le cadre juridique applicable au mineur isolé étranger.
Améliorer la connaissance du réseau institutionnel impliqué dans
la prise en charge.
Développer une approche interculturelle en repérant les conditions favorisant leur insertion.
Comprendre la construction identitaire de ces jeunes dans un contexte migratoire.
Comprendre l’impact de l’exil et interroger la relation d’aide en situation interculturelle.
Aspects juridique et institutionnel :
- Le statut juridique du mineur étranger isolé :
les compétences concurrentes des
différents magistrats,
la détermination de l’âge osseux,
les documents d’identité,
la défense des droits du mineur.
- L’évaluation et la prise en charge :
les enjeux institutionnels (le rôle de
l’ASE et de la PJJ),
les dispositifs d’évaluation, de
mise à l’abri et de protection,
les implications financières liées à
la prise en charge de ces mineurs.
Aspects sociologique et ethnologique :
- Le parcours migratoire.
- Les causes du phénomène
migratoire sur le territoire.
- Les notions de culture, d’identité,
d’assimilation, d’acculturation et
d’intégration.
- Les positionnements professionnels
et les postures dans l’approche
interculturelle de la pratique
professionnelle.
Aspects psychologiques :
- L’expérience de l’altérité pour celui
qui arrive et pour celui qui accueille :
les postures et les attentes respectives,
la prise en compte de la souffrance
psychologique.
- Le dépassement des stéréotypes
par la compréhension des
processus identitaires :
la dualité, ruptures/intégration,
perte et recherche de repères,
l’errance comme fuite et quête de soi.
- La médiation d’une trajectoire de
vie en train de se construire :
l’accompagnement à la
métabolisation, l’appropriation du
passé pour la construction de soi,
le partage de l’expérience du
présent pour y trouver du sens,
le soutien à l’anticipation d’un
avenir qui prenne en compte
l’espoir, les projets, et la réalité.
- Apports théoriques.
- Confrontation, et études à partir des
expériences des participants et des
formatrices.
Personnels et partenaires de la Protection de l’enfance
Sophie MACHINAL, juge des Enfants,
Nabila AMGHAR, sociologue et documentariste,
Maryse THIRION, psychologue clinicienne.
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